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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Le contre-exemple du Syllabus

L'exemple proposé à la fin de la réponse démontre précisément le contraire de ce que prétend le Sel de la terre. Si la première proposition du Syllabus était « manifestement gnostique », un « catalogue renfermant les principales erreurs de notre temps » (titre du Syllabus) était l'endroit idéal pour le signaler. Or, précisément, le bienheureux Pie IX ne le fait pas.

Bien mieux (et le Sel de la terre omet très sympto-matiquement de le signaler), cette première proposition appartient à la première section du document, qui possède un titre définissant à quelles erreurs il faut la rattacher : « Panthéisme, naturalisme et rationalisme absolu ». La première proposition est à l'évidence l'exposé du panthéisme naturaliste le plus extrême.

Le panthéisme est une erreur aussi vieille que l'homme, parce qu'elle est une des positions métaphysiques possibles des rapports entre Dieu et le monde. Mais le panthéisme a été très fortement retravaillé depuis l'époque moderne (par Spinoza et Hegel, en particulier), et surtout propagé à un degré inconnu jusque-là.

Pie IX, dans l'allocution Maxima guident du 9 juin 1862 d'où est tirée cette première proposition, affirme d'ailleurs clairement qu'il s'agit d'erreurs contemporaines, parlant des « erreurs principales de notre malheureux siècle », des « erreurs pestilentielles par lesquelles ces hommes, dans nos temps malheureux, troublent toutes les choses divines et humaines ». Et loin de réduire ces erreurs à une seule erreur-source appelée « gnose », le souverain pontife les décrit longuement, une à une et séparément.