On doit de plus s'étonner de la présence de trois étranges
personnages parmi les seize auteurs censés appuyer la thèse spécifique des Cahiers
Barruel et de Monsieur Couvert.
Le premier de ces étranges auteurs, G. Mariani, était
fortement introduit dans les milieux occultistes et la franc-maçonnerie, au
point que le dossier se voit obligé de consacrer une note (note 43, p. 33) pour
essayer de justifier sa présence.
Le deuxième, Mgr Charles Moeller, très hé au mouvement
œcuménique et à dom Lambert Beauduin, fut expert au concile Vatican II,
sous-secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, puis
secrétaire du Secrétariat pour l'Unité des chrétiens (comme nous l'apprend
le dossier p. 46) : il s'agit donc d'un démolisseur de l'Église, d'un
rang élevé.
Le troisième enfin, Mgr Jean Vernette, fut dans les années
70 l'un des responsables de la démolition de la catéchèse à Paris, par le
biais du Centre national d'enseignement religieux et du centre Jean-Bart (cf. La
foi mot à mot, supplément 1972-73 de Croissance de l'Église). Il
était, dans les dernières années de sa vie, le responsable du suivi des «
sectes » pour le compte de la Conférence épiscopale française. Il professait
donc ouvertement les erreurs de Vatican II, et travaillait dans un esprit fort
éloigné de la véritable foi catholique.
En aucune manière, un catholique ne peut compter ces trois
personnages suspects, voire carrément hétérodoxes, parmi les « auteurs
approuvés ». Ou alors, nous n'avons pas les mêmes références que
Messieurs Lagrave et Couvert.
Il est d'ailleurs permis de se demander comment l'idée
saugrenue d'utiliser des auteurs aussi suspects a pu germer dans l'esprit de
Monsieur Couvert ou de Monsieur Lagrave, sauf si (ce qu'à Dieu ne plaise),
conscients de la faiblesse de leur dossier, ils avaient fait du remplissage.