De plus, Monsieur Couvert met en cause, d'une façon
systématique, les érudits ou historiens ou scientifiques (peu importe le nom
qu'on leur donne).
« Les érudits ont compliqué à plaisir les choses »,
écrit-il (La gnose contre la foi, p. 228). Il dénonce les «
falsifications et impostures des historiens modernes » (La gnose en
question, p. 59), des « historiens sans conscience et sans scrupules » (La
gnose universelle, p. 51). Il rejette les « affirmations imprudentes et
souvent injustifiées des historiens modernes » (La gnose en question, p.
95), les « inventions extravagantes des historiens qui préfèrent inventer des
faits imaginaires plutôt que d'avouer leur ignorance » (La gnose en
question, p. 101).
Les attaques de Monsieur Couvert contre les érudits ne sont
pas seulement générales : il prend à partie nommément les spécialistes
d'à peu près toutes les disciplines. « Je ne sais pas quel historien parle
d'un édit contre les bouddhistes au IIe siècle, mais c'est
certainement un fumiste ou un imposteur, même s'il porte un grand nom
célèbre, comme René Grousset ou d'autres » (Lecture et Tradition, mai-juin
1994, p. 9 ; La gnose en question, p. 96). « Les affirmations
d'Annie Jaubert ne peuvent aller contre des preuves si évidentes » (Lecture
et Tradition, octobre 2000, p. 8). « Del Medico n'a pas étudié cette
communauté des Ebionites, tout comme l'abbé Carmignac ou le frère
Bruno-Eymard, qui sont passés à côté sans voir » (Lecture et Tradition, octobre
2000, p. 9). « Tous les commentaires que j'ai lus des érudits sur les textes
de Qumrân m'ont paru compliqués, tarabiscotés, contradictoires, peu naturels.
(...) Mais je reste convaincu que cette relecture chrétienne des manuscrits est
incapable de "contraindre" les érudits actuels à changer leur vision
et leur interprétation des textes. (...) Mon étude sur les Esséniens a abouti
à des conclusions fermes et assurées. Les Esséniens, ce sont les chrétiens
du Ier siècle » (Lecture et Tradition, décembre 1988, pp.
20-21).
Monsieur Couvert disqualifie tous les érudits, que ceux-ci
soient catholiques ou agnostiques, parce qu'il les estime tous corrompus et
menteurs. « Je ne crois pas que je puisse convaincre des universitaires,
c'est-à-dire les amener à reconnaître que sur les points les plus
fondamentaux, ils se sont trompés. Je suis même convaincu qu'ils ne se sont
pas trompés. Ils savaient la vérité depuis longtemps et ils l'ont toujours
"occultée" » (La gnose en question, p. 123). « Le monde
universitaire est en majorité profondément pourri et son affectation
d'érudition est un moyen d'en imposer au lecteur et de rejeter les
contradicteurs en refusant le dialogue » (La gnose en question, pp.
123-124).