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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

"Paul Sernine répond à ses lecteurs"
Editions Zébu, 2004
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Vous publiez donc ce livre parce que, dix ans après les premières mises en garde, vous estimez que rien n’a changé ?

Pas seulement. En fait, à partir du numéro de Certitudes de 2000, Couvert commence à accuser ceux qui ne partagent pas ses thèses, et notamment plusieurs prêtres de la Fraternité Saint-Pie X, d’être des gnostiques. Dans cet entretien de juin 2003 avec la librairie Saint-Louis, il affirme : « Les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X qui m’ont agressé si violemment participent à une opération de noyautage des traditionalistes par la Nouvelle Droite néo-nazi, néo-païenne et néo-gnostique qui pénètre dans tous les mouvements de droite. Ce sont des “taupes” depuis longtemps déjà. Vous avez pu remarquer qu’ils sont tout-puissants, inamovibles, maîtres des publications de la Fraternité. Nier la pérennité de la Gnose, pour eux, ce n’est pas être aveugles devant l’évidence, c’est être complices d’une opération destructrice de la foi. » Dans le même entretien, Couvert met en cause les supérieurs de la Fraternité Saint-Pie X pour leur incurie, voire leur complicité, face au devoir qu’ils auraient de « purger la Fraternité de ses éléments gnostiques infiltrés ».

L’ami et le disciple de Couvert, Philippe Ploncard d’Assac, reprend et amplifie ces accusations, d’abord dans sa lettre La Politique, puis dans son ouvrage Enquête sur la Nouvelle Droite et ses compagnons de route (2003). Il y accuse notamment les abbés Bouchacourt, Celier, Héry, Lorans, de Tanoüarn, d’être « les tenants d’un pseudo-gnosticisme chrétien », de tenir une « ligne ésotérico-gnostique, crypto-maçonnique », d’être des « abbés gnostiques », de faire « l’apologie de la gnose », d’être « la composante gnostique, prétendument catholique » des « compagnons de route de la Nouvelle Droite », de « favoriser la tendance athée, païenne et ésotérico-gnostique », de « nier l’action de la maçonnerie et l’action de Satan dans le monde », d’être les « défenseurs de la gnose et les négateurs du complot maçonnique ».

Philippe Ploncard d’Assac n’hésite même pas à accuser Mgr Tissier de Mallerais (Enquête sur la Nouvelle Droite… p. 73) de faire des « appels du pied aux francs-maçons, utilisant Mgr Lefebvre comme paravent de la manœuvre ». Il met également en cause la hiérarchie de la Fraternité Saint-Pie X, qui « laisse écrire et diffuser de pareilles thèses, aux antipodes de ce qu’elle prétend défendre », et il émet l’hypothèse que « la Fraternité Saint-Pie X est, à son tour, victime du même processus d’infiltration maçonnique que l’Église conciliaire qu’elle prétend dénoncer », infiltration devant laquelle la hiérarchie de la Fraternité « ne réagit pas », bien qu’elle ne puisse « invoquer l’ignorance ».

Ces accusations contre la Fraternité Saint-Pie X sont encore reprises par Couvert et Ploncard d’Assac dans une série de conférences données sous le titre « La Gnose, cheval de Troie de la maçonnerie », notamment le 29 mars 2003 à Lyon, le 26 avril 2003 à Paris et le 22 mai 2003 à Tours.

C’est dans ce contexte que La paille et le sycomore a été publié, la sortie du livre ayant été plusieurs fois retardée dans l’espoir que la situation s’améliore d’elle-même.

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