Comme nous venons de le dire, nous refusons toute querelle de personnes, toute mise en cause de la droiture d'intention de nos interlocuteurs. Nous proposons un débat d'idées, où l'on cherche à discriminer le vrai du faux avec des arguments et des preuves. Froidement, sans passion autre que celle de la vérité, nous voulons examiner une pensée, une doctrine, une œuvre, à la lumière de la raison et de la foi, afin d'en discerner la pertinence.
Comme l'écrit fort bien Monsieur Couvert au détour d'une page : « Je n'ai pas voulu porter des jugements sur les personnes, mais sur les écrits. [Les auteurs] que j'ai étudiés longuement ont répandu dans certains de leurs écrits des thèses soit platoniciennes soit gnostiques qui sont en contradiction avec la foi chrétienne et dont ils n'ont pas compris la malfaisance, dans le meilleur des cas. Je ne pouvais pas "sonder les cœurs" pour jauger le degré de bonne foi de leurs propos, ni dans quelle mesure ils pouvaient se laisser abuser par des notions mal saisies. Ce n'était pas mon propos » (La gnose en question, p. 144). Ce ne sera pas non plus le nôtre.
Nous estimons normal, utile, nécessaire même, le débat d'idées. Celui-ci entretient la santé intellectuelle, contribue à éloigner les illusions et les erreurs, enrichit la réflexion de tous et de chacun. Une communauté qui refuserait le débat d'idées se mettrait en grave danger d'étiolement intellectuel, de rabougrissement mental.