Monsieur Couvert, cependant, tout en
appelant au débat, au moins par son attitude, s'est irrité, dans des
textes privés et publics, de la liberté des critiques amicales qui lui
étaient adressées. Cette irritation n'est à notre avis ni juste ni
raisonnable, car l'œuvre de Monsieur Couvert, comme en général les
productions de l'école des Cahiers Barruel, étant publiée, est
naturellement soumise à la critique du public.
Les écrits de Monsieur Couvert et les
Cahiers Barruel peuvent d'autant moins échapper au lot commun
des écrits publics que la polémique y abonde et surabonde.
Loin d'interdire la critique, il faut
dire, au contraire, avec Louis Veuillot : « Tout écrit polémique
rendu public appartient à la polémique publique » (Rome pendant le
concile, in Œuvres complètes, Lethielleux, 1924-1940, XII,
p. 268). Il serait étrange de refuser à autrui la critique et la polémique,
quand on les pratique soi-même de la façon la plus large. Comme le
disait encore Louis Veuillot, « ce qu'il a toujours fait, ce qu'il fait
tous les jours ne saurait être condamnable » (ibid.). Louis
Veuillot, dans le texte dont nous venons de citer quelques mots, a
critiqué le style de Mgr Dupanloup avec une vigueur bien supérieure à
tout ce que nous pourrons jamais écrire. Mgr Dupanloup était membre de
l'Académie française et, malgré son libéralisme, l'un des plus éminents
représentants de l'épiscopat français au XIXe siècle. Il
se fait pourtant sévèrement étriller, et cette « exécution » littéraire
en règle ne semble avoir gêné personne. Parcourons ce texte de
critique libre et franche.