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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Louis Veuillot et Mgr Dupanloup

« Opus tumultuarium, c'est la bâtisse de hâte et de décadence, élevée en un moment pour un moment, déjà ruineuse et penchante, et qui n'apparaît que ruinée. Uopus tumultuarium est bien connu et bien reconnaissable. Construction sans art, matériaux sans choix, pierrailles, tessons, briques cassées, blocs hétérogènes, toutes sortes de choses ayant déjà servi à autre chose, nulle étude et nul autre génie dans l'ouvrier que l'instinct militaire de l'attaque ou de la défense. Quelquefois, cependant, on remarque une audace de jet, et parmi les matériaux vulgaires, on trouve des fragments de marbres rares, des débris sculptés, tristes joyaux de la décadence, abondants sur le sol romain. La main précipitée du maçon les a rencontrés, les a encastrés dans le mur barbare, tantôt avec une sorte de sauvage sentiment de leur prix, tantôt en travers et à l'envers. L'imagination ressuscite des combattants autour de ces amas guerriers. Quoi qu'elle fasse, elle n'y ressaisit rien qui porte un cachet supérieur. L'homme sans doute passa ici, et voici bien l'œuvre de son bras, mais non point la haute trace de sa pensée.

« Tel est l'opus tumultuarium, et tels sont les écrits de Mgr Dupanloup. Quiconque les voudra relire acceptera la comparaison. Ils se ressentent de la décadence, de la hâte, du tumulte. Ils sont composés sans art, de pièces et de morceaux vulgaires, de lieux communs. Point de sévérité, point de sérénité, point de solidité, rien qui ressemble à un monument, pas même à un édifice. Tout est construit pour porter un moment quelque artillerie. En effet, l'informe bâtisse se couronne de feux. L'artillerie éclate, et la construction croule. Grand fracas, rarement beaucoup de morts » (Louis Veuillot, Rome pendant le concile, in Œuvres complètes, Lethielleux, 1924-1940, XII, p. 269).

Nous pensons donc, avec Louis Veuillot et toute la tradition intellectuelle de l'humanité, qu'il est permis de porter un regard amicalement critique sur les Cahiers Barruel et sur l'œuvre de Monsieur Couvert. Bien entendu, nous autorisons en retour et sans réserve Monsieur Couvert et ses amis à penser, à dire et à écrire ce qui leur semblera juste de nos propres productions. Ce que nous faisons à autrui ne saurait nous sembler condamnable pour nous.

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