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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Le point précis du débat

Le débat d'idées que nous proposons porte sur ce point précis : cette notion moderne de « gnose », clé d'explication de toutes les erreurs proposée par les Cahiers Barruel, est-elle une réalité ou une chimère ? Pour notre part, nous entendons démontrer, preuves à l'appui, qu'il s'agit d'un mythe, historiquement faux et intellectuellement absurde.

Entendons-nous bien : beaucoup des auteurs dénoncés par les Cahiers Barruel (même si ce n'est pas le cas de tous, et pas sous le même rapport, et pas tous à égalité) enseignent des erreurs graves et des hérésies. Mais ce qui distingue l'école des Cahiers Barruel de tous ceux qui, bien avant eux et encore aujourd'hui, dénoncent ces erreurs, c'est que les Cahiers Barruel prétendent regrouper toutes les erreurs en cette « gnose » indéfiniment plastique et malléable, qui les causerait, les rassemblerait et les expliquerait.

Monsieur Couvert a donné plusieurs formulations de cette doctrine de la « gnose universelle ».

« Ceux qui ont suivi nos études précédentes, nous dit-il, ont bien compris que nous nous efforçons de poursuivre à travers les siècles une gnose qui se cache derrière des mouvements de pensée en apparence spontanés » (La gnose universelle, p. 91). « Toutes ces hérésies énumérées se ramènent à la gnose, comme nous l'avons déjà expliqué » (La gnose universelle, p. 95).

« II est bien dommage, affirme-t-il encore, que Monsieur Besançon ait mis en doute l'existence d'une tradition gnostique à travers les siècles. Toutes nos études précédentes ont établi avec un luxe de preuves décisives l'existence de cette tradition » (La gnose universelle, p. 170).

« Tous les lecteurs simplement honnêtes de mes livres sur la gnose, écrit-il aussi, ont bien compris mon propos : donner une vue d'ensemble des assauts de la révolution antichrétienne au cours de l'histoire. Montrer que ces assauts successifs ont pour principe quelques erreurs clefs, toujours les mêmes, présentées sous des déguisements divers, mais que le point de départ est la gnose des premiers siècles. Exposer les grands thèmes de cette pensée gnostique à travers les œuvres littéraires de tous les temps et leur pénétration dans la société chrétienne » (La gnose en question, p. 143).

C'est cependant dans son deuxième livre que Monsieur Couvert a proposé la formule la plus ramassée et la plus expressive, à laquelle nous nous référerons donc constamment : en toute erreur, « il y a une clé... et c'est la "gnose" » (La gnose contre la foi, p. 161).

Tel est l'apport spécifique de l'école des Cahiers Barruel, tel est l'objet du présent débat d'idées.

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