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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Le Magistère ignore la « gnose »

Or, si le Magistère de l'Église a bien condamné, dans les premiers siècles, la gnose historique, celle de Marcion ou de Valentin, en revanche il n'a jamais utilise le mot « gnose » au sens où l'entendent les Cahiers Barruel, ni n'a dénoncé (au besoin sous un nom différent) une erreur maîtresse traversant les siècles en causant, en rassemblant et en expliquant toutes les erreurs de l'histoire de l'humanité (sens que donnent au mot « gnose » les Cahiers Barruel).

Les condamnations de la gnose historique par le Magistère sont claires et faciles à trouver, bien que se concentrant principalement, bien sûr, dans les premiers siècles, lorsque sévissait cette gnose historique.

Ouvrons l'index de l’Enchiridion de Denzinger : le mot « gnosis » n'y figure pas. Le mot « gnostici » y figure deux fois, d'une part pour le concile de Braga en 561, condamnant un certain nombre d'hérétiques, dont les fauteurs de la gnose historique, d'autre part pour une réponse de la Commission biblique en 1913, parlant des fauteurs de la gnose historique à propos de l'authenticité des épîtres de saint Paul. On trouve également mention dans cet index des chefs de la gnose historique, notamment Cerdon, Cérinthe, Marcion et Valentin, condamnés par les papes et les conciles des premiers siècles.

Ouvrons l'index du Thésaurus doctrinae catholicae de Cavallera : le mot « gnostici » y figure exclusivement dans l'encyclique Arcanum de Léon XIII, au cours d'une énumération d'anciens hérétiques (« gnostiques, manichéens, montanistes ») qui se situent « dans les premiers temps du christianisme » et s'opposaient au mariage.

De même, Pie XII parle des « tendances gnostiques, faussement spiritualistes et puritaines », à propos notamment du mariage et en référence à la gnose historique (discours du 7 septembre 1955).

En revanche, nous n'avons, de la part du Magistère pontifical, aucune dénonciation précise et un peu organisée d'une hérésie ou d'un courant d'idées causant, rassemblant et expliquant toutes les erreurs de l'histoire de l'humanité, que cela soit sous le nom de « gnose » ou sous un autre nom. Il n'existe aucune dénonciation de ce type, ni dans l'enseignement pontifical ancien, ni dans l'enseignement pontifical post-révolutionnaire.

Ainsi, le Magistère fait entièrement silence sur cette « gnose » (qu'il s'agisse, répétons-le, du nom ou de la chose) proposée par les Cahiers Barruel.

Or, le Magistère pouvait évidemment connaître l'existence de cette « gnose », si elle avait existé : pour ne citer que les plus récents, Pie IX, Léon XIII, saint Pie X, Benoît XV, Pie XI et Pie XII sont tout de même d'une acuité théologique largement supérieure à MM. Couvert, Raynal et Vaquié, lesquels ont découvert sans difficulté particulière cette « gnose ».

Le Magistère n’était pas empêché de dénoncer cette « gnose ». A moins peut-être d'affirmer que le Magistère est, lui aussi, contaminé depuis des siècles par la « gnose » ? Nous pensons que Monsieur Couvert n'oserait soutenir une telle affirmation.

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