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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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« Généalogie » pontificale de l'erreur

Dernière échappatoire, alors : prétendre que le Magistère, n'ayant pas l'obligation de dénoncer une telle erreur, ne l'a effectivement pas fait, ce qui expliquerait son silence.

Mais une telle affirmation contredit radicalement l'action du Magistère telle qu'elle se manifeste dans l'histoire. En effet, les souverains pontifes ont toujours pris soin de dénoncer minutieusement les erreurs menaçant la foi des fidèles, et de retracer avec une grande précision la « généalogie » de ces erreurs.

Concernant la dénonciation directe des erreurs, nous avons (entre autres) des dénonciations précises et circonstanciées du protestantisme, du libéralisme, du communisme, du socialisme, de la franc-maçonnerie, de l'œcuménisme, de la fausse mystique, du laxisme moral, du rigorisme moral, du jansénisme, du modernisme, du sillonisme, de la « nouvelle théologie », du teilhardisme, etc. Il suffit pour s'en convaincre de feuilleter le Denzinger.

Concernant la « généalogie » des erreurs, c'est-à-dire le fait de rattacher à leurs causes lointaines les erreurs les plus récentes, prenons, à titre d'exemple, les dix premières années du pontificat de Léon XIII (1878-1888). Nous constatons que le pape indique très exactement comme sources des erreurs contemporaines les « novateurs du XVIe siècle », le « droit nouveau » du XVIIIe siècle, les « sectes secrètes », les « naturalistes » et le « socialisme ». Pas moins, mais pas plus. Il n'est donc pas question de la « gnose » (ni du mot, ni de la chose).

Léon XIII dénonce ainsi les « novateurs du XVIe siècle » dans Quod apostolici, dans AEterni Patris, dans Diuturnum, dans Saepenumero considerantes, dans Immortale Dei (Actes ï pp. 29, 69, 143, 155 et 199 ; II p.33).

Il dénonce le « droit nouveau » du XVIIIe siècle dans Quod apostolici, dans Diuturnum, dans Nobilissima Gallorum gens, dans Immortale Dei (Actes I pp. 31, 143, 157 et 229 ; II pp. 19 et 33).

Il dénonce les « sectes secrètes » dans Quod apostolici, dans Diuturnum, dans Nobilissima Gallorum gens, dans Humanum genus, dans Quod multum, dans Officio sanctissimo, dans EtsiNos, dans la lettre au cardinal Rampolla (Actes I pp. 31, 157-159, 229, 245 ; II pp. 87 et 137 ; VII pp. 27 et 78).

Il dénonce les « naturalistes » dans Arcanum divinœ sapientiœ, dans Auspicato concessum, dans Quod multum, dans Officio sanctissimo, dans Libertas, dans Exeunte jam anno (Actes I pp. 89 et 175 ; El pp. 87, 127, 187 et 233).

Il dénonce le « socialisme » dans Quod apostolici, dans Diuturnum, dans Auspicato concessum, dans Quod multum, dans Exeunte jam anno, dans Licet multa (Actes I pp. 27, 157 et 175 ; II pp. 89 et 233 ; VII p. 23).

Encore une fois, pas trace de la « gnose ». Et nous pourrions sans difficulté faire une étude semblable pour les quinze autres années de son pontificat, ainsi que pour tous les papes des deux derniers siècles. Nous n'y trouverions pas non plus d'allusion à la « gnose ».

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