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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Citation implicite ?

Je voudrais commencer par dire que, de même que j'estime Chiré, je lis très régulièrement et avec beaucoup d'intérêt la revue le Sel de la terre. Le fait de critiquer un passage d'un article de cette revue n'implique donc aucun mépris ou animosité à son égard.

Le Sel de la terre entend résumer l'argument du silence dans l'affirmation suivante : « Certains disent que la gnose n'existe pas, car l'Église n'en parle pas dans ses textes officiels » (Sel de la terre 37, p. 130).

Ce résumé ne rend pas vraiment compte de notre objection. Pour être exact, il faudrait la formuler ainsi : « Certains disent que la gnose n'existe pas, car l'Église n'en parle pas dans ses textes officiels, alors qu'elle pouvait en parler, qu'elle devait le faire et qu'elle n'en a pas été empêchée. »

Le Sel de la terre oppose à cet argument une première réponse : « Les Pères de l'Église, les papes, les théologiens ont condamné de nombreuses fois les pensées de la gnose, et en ont reconnu l'importance : ce n'est pas un hasard si le pape Pie IX a mis comme première proposition condamnée par le Syllabus une proposition manifestement gnostique. »

Cette affirmation est une pure et simple pétition de principe, « faute logique par laquelle on tient pour admise, sous une forme un peu différente, la proposition même qu'il s'agit de démontrer » (Petit Robert). Les Pères de l'Église, les papes, les théologiens ont condamné de nombreuses erreurs, cela est parfaitement vrai, et nous le proclamons avec le Sel de la terre. Les Pères de l'Église, les papes, les théologiens ont condamné la « gnose » (qu'il s'agisse du nom lui-même ou qu'il s'agisse de la chose), c'est-à-dire cette thèse qui ramène toutes les erreurs à un unique système, à un unique principe, cela est absolument faux, et nous le nions sans ambages.

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