Soulignons que, dans notre argument sur le silence des papes
à propos de la « gnose », nous ne nous contentons pas de signaler ce
silence : nous avons noté en contrepoint le souci constant des papes de faire la «
généalogie » des erreurs, de désigner leurs sources et leurs origines.
Ce silence sur la « gnose » prend donc une signification
beaucoup plus grande, parce qu'il est une omission positive des
papes : alors qu'ils prenaient la peine de désigner comme causes d'erreurs
les « novateurs du XVIe siècle », le « droit nouveau » et les «
sociétés secrètes », les papes n'ont jamais signalé la « gnose » parmi
les causes d'erreurs.