Raoul Kéralio, dans Lecture et Tradition de
juillet-août 2001, a tenté également de répondre à notre argument central,
qu'il résume dans son titre : « Y a-t-il eu silence du Magistère sur la
gnose ? » Son article comporte six pages.
Monsieur Kéralio commence par montrer que les papes et les
conciles ont condamné les sectateurs de la gnose historiquement déterminée,
celle des IIIe et IVe siècles de notre ère, la gnose des
Basilide, des Valentin et des Marcion. Cela n'a jamais été contesté par
personne, et il est étonnant que Monsieur Kéralio consacre deux pages à une
évidence admise de tous.
Puis Monsieur Kéralio montre longuement que les conciles et
les papes ont condamné les sectateurs du manichéisme, qu'il s'agisse du
manichéisme ancien ou de ses résurgences postérieures comme le catharisme.
Personne n'a jamais prétendu le contraire, et on s'émerveille d'une telle
énergie et d'une telle place consacrées à asséner des évidences
incontestées.