Dans son ouvrage La gnose contre la foi (p. 51),
Etienne Couvert dénonce le dangereux « gnostique »
Etienne Couvert contre les papes
que serait Dante Alighieri, auteur de la Divine Comédie. Inspiré
par des kabbalistes juifs et des panthéistes musulmans dont il était l'ami,
Dante aurait puisé là sa « haine de la papauté », plaçant ainsi en enfer
certains papes qui auraient « piétiné la Sainte Flamme de l'esprit »,
c'est-à-dire la gnose illuministe. Par la Divine Comédie, nous affirme
Etienne Couvert, « l'Église vient d'essuyer un affront sanglant, de recevoir
une gifle plus violente que celle de Nogaret sur la joue de Boniface VIII. Elle
en restera longtemps abattue. Les humanistes de la Renaissance ne feront que
développer cette haine satanique contre Rome, et Luther n'aura pas de mal à
ramasser toutes ces ordures pour les jeter à la face de la papauté ».
Dans La gnose universelle (p. 28), Monsieur Couvert ajoute qu'outre de
l'islam, Dante s'est encore inspiré du bouddhisme. Après la publication de
notre texte « Etienne Couvert contre les papes » dans la revue Certitudes, Monsieur
Couvert a réitéré dans Lecture et Tradition d'avril 2001 (et La
gnose en question, p. 160) les mêmes accusations contre Dante : «
procédé habituel de tous les gnostiques » ; « Dante fut un membre
influent de l'Église cathare, celles des "gnostiques" de son temps
» ; « enseignements cathares contenus sous une apparence d'orthodoxie »,
etc.
Notons en passant, avec le sourire, que puisque Monsieur
Couvert reproche à Dante ses attaques contre certains papes, il n'hésitera pas
à faire le même reproche au texte suivant : « De mauvais papes,
traîtres à la foi chrétienne, ont jeté tout le poids de leur prestige et de
leur autorité spirituelle dans la balance de Satan pour troubler les
intelligences et pervertir les mœurs. Le pire de tous fut Léon X, pape
complètement paganisé qui eut du mal à ne pas adorer Jupiter à la place de
Jésus-Christ. » Ce faisant, Monsieur Couvert manifesterait une grande
lucidité et une profonde humilité, puisque ce texte est extrait de La gnose
universelle (p. 89). Fermons la parenthèse...