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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Dante vu par Pie IX, Léon XIII et Pie X

Monsieur Couvert dénonce donc Dante comme « gnostique ». Or, cette condamnation de Dante ne correspond nullement à l'avis du bienheureux Pie IX. Dans une brochure publiée par Louis Veuillot vers 1866-1867 sous le titre Pie IX (cf. Œuvres complètes, Lethielleux, 1924-1940, X, p. 409), relatant le voyage de Pie IX à travers les États pontificaux, le grand journaliste catholique écrit : « A Ravenne, il rendit, comme tout bon Italien, sa visite au mausolée du Dante, et sur le livre, où l'on désirait garder sa signature, il laissa en souriant cette terzine de la Divina commedia :

Non è il mondan romore, altro che un fiato
Di vento, ch'or vien quinci, or vien quindi,
E muta nome, perché muta lato »

Pour le pape du Syllabus, Dante était donc, non pas un gnostique, selon les affirmations d'Etienne Couvert, mais un auteur catholique qu'il voulait vénérer et dont il connaissait par cœur de nombreux vers.

Cette condamnation de Dante par Monsieur Couvert ne correspond nullement à l'enseignement de Léon XÏÏI qui fait honneur à Dante, dans son encyclique du 17 septembre 1882 sur le tiers-ordre franciscain, « d'avoir puisé dans saint François d'Assise une matière pour ses chants sublimes et suaves à la fois ».

Cette condamnation de Dante par Monsieur Couvert ne correspond nullement à l'enseignement de saint Pie X qui fit écrire, le 16 juillet 1912, par le cardinal de Lai, secrétaire de la Congrégation consistoriale, une lettre aux évêques d'Italie à propos de la formation des séminaristes, demandant que, dans l'enseignement de l'histoire ecclésiastique, « la narration des faits ne soit pas distincte de ces hautes considérations philosophiques dont saint Augustin, Dante, Bossuet furent les maîtres ».

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