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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Dante vu par Benoît XV

Cette condamnation de Dante par Monsieur Couvert correspond encore moins à l'enseignement de Benoît XV qui, le 30 avril 1921, publia une lettre encyclique à tous les professeurs et élèves de lettres et beaux-arts pour le sixième centenaire de la mort de Dante, voulant ainsi rappeler, comme il l'écrit, que « l'Église, sa Mère, entend réclamer, la première et bien haut, Dante pour son enfant ». Le pape n'y ménage guère ses éloges : « Honneur du catholicisme », « Dante a magnifiquement servi à la fois la société et l'Eglise », « toute sa vie durant, notre Dante a professé d'une façon exemplaire la religion catholique », etc. Sur les points soulevés par Etienne Couvert, Benoît XV est très catégorique : « La Divine Comédie chante magnifiquement, et en parfaite conformité avec les dogmes de la foi catholique, l'auguste Trinité du Dieu un, la Rédemption du genre humain par le Verbe de Dieu incarné, l'immense et généreuse bonté de la Vierge Marie... » « Alighieri a des égards tout particuliers pour l'autorité de l'Église catholique, pour le pouvoir du pontife romain... » « Il est vrai, Dante a des invectives extrêmement sévères contre les papes de son temps ; mais il visait ceux dont il ne partageait pas les vues politiques (...). On doit pardonner à un homme ballotté par un tel flot d'infortunes, si de son cœur ulcéré il laissa échapper quelque jugement qui semble avoir dépassé la mesure (...). D'ailleurs, qui niera qu'à cette époque certains membres du clergé aient eu une conduite peu édifiante, bien propre à plonger dans l'amertume et le chagrin ce cœur si dévoué à l'Église ? » « On trouve dans la Divine Comédie comme une mine précieuse d'enseignement catholique, la quintessence de la philosophie et de la théologie chrétiennes (...). Nous n'hésitons pas à proclamer ce poète le plus éloquent des panégyristes et des hérauts de la doctrine chrétienne. »

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