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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Dante vu par Paul VI

Même le pape Paul VI s'inscrit dans la lignée des papes qui ont loué Dante pour sa foi catholique. Certes, ce pontife est plus que suspect pour sa participation active à « l'auto-démolition de l'Église ». Néanmoins, sur ce point, il ne fait que se rattacher à une tradition pontificale dont nous venons de constater la persistance.

A l'occasion du septième centenaire de la naissance de Dante, Paul VI parle de la « foi chrétienne qui, chez l’Alighieri, s'est révélée à un si haut point comme une source d'art et de culture venant des splendeurs de la vérité divine » (lettre à l'archevêque de Ravenne du 14 mars 1965, DC 1456, 3 octobre 1965, col. 1681). Il entend « exalter en lui celui qui a chanté d'une façon si sublime la puissante inspiration et l'aliment vivifiant qu'a été la foi catholique pour son existence difficile et pour sa poésie élevée » (lettre à l'archevêque de Florence du 23 avril 1965, DC 1456, 3 octobre 1965, col. 1681).

« Par l'incomparable témoignage de son œuvre, Dante Alighieri a fait honneur à son baptême d'une façon toute spéciale. En élargissant sans cesse les horizons de sa vision poétique qui, progressivement, l'ont conduit à une synthèse puissante et sûre de toute la Création et de toute la vie humaine considérées sous le regard de Dieu, il a vécu les solennels engagements de son baptême dans un effort de cohérence entre la pensée et la vie, dans la lumière des vertus théologales célébrées en trois chants. (...) Le poète, dans la lumière de Dieu, (...) juge l'action des hommes selon les règles immuables données par la doctrine catholique. C'est toute l'Église avec ses saints, ses rites, ses sacrements que l'on sent vivre dans les pages de ce poème rendues encore plus précieuses par la tendre et virile dévotion mariale que l'on y sent » (lettre au cardinal Secrétaire d'État du 5 novembre 1965, DC 1460, 5 décembre 1965, col. 2055-2056).

Paul VI a notamment, le 7 décembre 1965, consacré à Dante le Motu proprio Altissimi cantus, qui remplit seize grandes pages des Acta Apostolicae Sedis (AAS LVÏÏI, 31 janvier 1966, pp. 22-37). Le pontife y classe Dante parmi les plus éminents poètes chrétiens avec « Prudence, saint Ephrem, saint Grégoire de Naziance, saint Ambroise, saint Paulin de Noie, saint André de Crète, Romain le Mélode, Venance Fortunat, Adam de Saint-Victor, saint Jean de la Croix ». Il y affirme nettement : « Dante Alighieri est nôtre par droit principal : nôtre par sa religion catholique, parce que son amour se porte sur le Christ ; nôtre parce qu'il aimait profondément l'Église, qu'il a admirablement chantée ; nôtre parce qu'il reconnaissait dans le pontife romain le Vicaire sur la terre du Christ. »

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