Cependant, l'abbé Constant Toussaint, dans le Dictionnaire
de théologie catholique, à l'article « Clément d'Alexandrie » (III,
col. 140-141), en écrit : « Dès les IIIe, IVe et Ve
siècles, de nombreux et imposants témoignages sont rendus en faveur de la
science, de l'orthodoxie, de la vertu et parfois de la sainteté de Clément.
(...) Voir notamment les témoignages de saint Alexandre de Jérusalem, de saint
Épiphane, de saint Cyrille d'Alexandrie, de saint Jérôme, de saint Jean
Damascène, etc. »
Un docteur de l'Église aussi averti que saint François de
Sales fait référence à Clément d'Alexandrie comme à un auteur orthodoxe et
sûr. Dans les Controverses, il n'hésite pas à l'opposer aux
protestants à propos du canon des Écritures, avec saint Cyprien, saint
Ambroise, saint Augustin et, dit-il, « le reste des Pères » (Œuvres complètes
publiées par la Visitation d'Annecy, I, p. 132). Dans un sermon pour le
jeudi après le premier dimanche de Carême, il en cite « un remarquable
exemple à propos des temples d'Egypte » (Œuvres complètes publiées par
la Visitation d'Annecy, VIII, p. 347). Dans des « Notes
théologiques » datées de 1594-1596, il relève une raison que propose
Clément d'Alexandrie concernant la possibilité de connaître les vérités
naturelles, et souligne que Clément est le seul à apporter cette intéressante
preuve (Œuvres complètes publiées par la Visitation d'Annecy, XXIII,
p. 8).