Pour ne pas lasser le lecteur, nous n'allons pas poursuivre
nos recherches chez les autres papes : elles s'avéreraient pourtant très
fructueuses. Par exemple, le 29 janvier 1914, le cardinal Merry del Val écrit
à René Bazin, au nom de saint Pie X, que « l'humanité vue dans Jésus-Christ
et par Jésus-Christ est l'un des traits profonds de la littérature
immortalisée par Bossuet, Fénelon, Corneille et Racine ». Pour ce grand
pape, Fénelon est donc loin d'être le « gnostique » que nous décrit
Monsieur Couvert.
Ce qui nous intéresse est le point suivant, que nous pensons
avoir suffisamment établi : à propos de plusieurs auteurs dénoncés par
Monsieur Couvert comme suppôts de la « gnose » (au moins sept, d'après les
documents cités), les papes manifestent explicitement leur respect et leur
estime, témoignent de leur orthodoxie, font référence à eux comme à des
autorités doctrinales sûres, etc.
Non seulement les papes n'ont jamais parlé d'une « gnose »
qui fédérerait toutes les erreurs et en serait la source, mais ils s'opposent
positivement à Monsieur Couvert sur un nombre non négligeable d'auteurs que ce
dernier enrôle dans sa « gnose » imaginaire.