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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Lecture rapide

Les textes de ces neuf « auteurs approuvés » sont donc censés montrer que la notion spécifique de « gnose » proposée par les Cahiers Barruel et Monsieur Couvert possède de fortes racines dans la tradition catholique.

Redisons une fois encore ce qu'est cette notion de « gnose », avant de vérifier si les textes cités la soutiennent et la promeuvent. Il s'agirait d'une notion englobante qui recouvrirait toutes les erreurs parues dans l'histoire de l'humanité, ou à paraître. En toute erreur, nous dit en effet Monsieur Couvert, « il y a une clé... et c'est la "gnose" » (La gnose contre la foi, p. 161).

Or, une lecture même superficielle des 48 pages du dossier fait apparaître de nombreuses affirmations en contradiction avec la « gnose » barruellienne.

Pour le premier auteur cité par le dossier, à savoir Bossuet, le manichéisme a disparu pendant de très longs laps de temps : « En 1017, sous le roi Robert, on découvrit à Orléans des hérétiques d'une doctrine que l'on ne connaissait plus il y avait longtemps parmi les Latins » (p. 11). Et encore : « Lorsque, par l'éminente doctrine de saint Augustin et de saint Gélase, [cette erreur manichéenne] fut éteinte dans tout l'Occident, et dans Rome même où elle avait tâché de s'établir, on voit enfin arriver le terme fatal du déchaînement de Satan. (...) A peine put-on éteindre ce feu durant trois ou quatre cents ans, et on en voyait encore les restes au quinzième siècle » (p. 22). Par ailleurs, Bossuet affirme catégoriquement que la doctrine des Vaudois, loin d'être un avatar de la « gnose » au même titre que celle des Manichéens, n'a rien à voir avec le système manichéen : « La première [secte] dont il nous parle est celle des pauvres de Lyon, descendus de Pierre Valdo ; et il en rapporte tous les dogmes. Tout y est très éloigné des manichéens » (p. 18).

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