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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Analyse du texte

Cependant, le dossier de Lecture et Tradition apporte en sa faveur une citation du livre de l'abbé Barbier : « Dans la suite des siècles, les sectes occultes qui se formèrent au sein du christianisme, et la franc-maçonnerie elle-même, n'offrirent presque toutes qu'une adaptation plus ou moins grossière des erreurs gnostiques à l'état contemporain de la science religieuse et profane, et souvent en revendiquèrent la tradition comme leur propre héritage » (pp. 40-41).

Ici aussi, la première lecture peut impressionner. Mais examinons les choses avec soin. L'abbé Barbier rejoint-il en ce fragment la thèse des Cahiers Barruel et de Monsieur Couvert sur la « gnose » ? Autrement dit, affirme-t-il qu'en toute erreur « il y a une clé... et c'est la "gnose" » (La gnose contre la foi, p. 161) ?

Évidemment pas. L'abbé Barbier ne relie à la gnose que « les sectes occultes qui se formèrent au sein du christianisme ». Il ne relie nullement à la gnose les sectes occultes formées hors du christianisme, ni les sectes non occultes formées au sein du christianisme.

H précise, de plus, que ce ne fut pas le cas de toutes ces « sectes occultes qui se formèrent au sein du christianisme », mais seulement de « presque toutes ».

Là donc où les Cahiers Barruel et Monsieur Couvert affirment que toutes les erreurs, absolument toutes, sont liées à la « gnose », l'abbé Barbier n'y rattache que presque toutes les sectes occultes formées au sein du christianisme.

Pour prendre un exemple concret : on ne peut équiparer presque toutes les personnes de race blanche professant le christianisme (soit quelques centaines de millions d'hommes) avec tous les hommes (soit plus de six milliards de personnes).

Le gouffre qui sépare ces deux affirmations est celui qui distingue la thèse classique de l'abbé Barbier (la gnose des premiers siècles, d'une part est à l'origine historique de plusieurs mouvements d'erreur, d'autre part présente des similitudes doctrinales avec d'autres mouvements d'erreur en raison des « inévitabilités » intellectuelles) de la thèse absolument inédite des Cahiers Barruel et de Monsieur Couvert : en toute erreur « il y a une clé... et c'est la "gnose" ».

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