En revanche, Monsieur Vaquié laisse passer sans sourciller,
sans même sembler les apercevoir, des énormités invraisemblables. Il ne
réagit pas quand Monsieur Borella écrit que « l'âme sensitive se distingue
de l'âme intellective comme le naturel du surnaturel » (La Charité
profanée, p. 200 ; EMEC, première publication, p. 215) ;
quand il dit que « la personne appartient d'une certaine manière à l'ordre
surnaturel » (La Charité profanée, p. 308 ; EMEC, première
publication, p. 231), ajoutant même que la personne est une « nature
surnaturelle » (La Charité profanée, p. 310 ; EMEC, première
publication, p. 233) ; lorsqu'il soutient que c'est seulement dans l'état
de l'homme pécheur qu'il y a une différence de nature irréductible pour
l'âme entre la fonction d'animation du corps et celle d'intellection de la
vérité divine (La Charité profanée, p. 201 ; EMEC, première
publication, p. 215), etc. Pourtant, il s'agit d'ambiguïtés graves ou
d'erreurs évidentes.
Aux erreurs de Monsieur Borella, Monsieur Vaquié n'hésite
pas à ajouter les siennes propres. Par exemple, il rejette les écrits
mystiques comme sources d'étude (EMEC, première publication, pp. 74 et
251) et va même jusqu'à affirmer que les mystiques ne disent rien sur Dieu (EMEC,
première publication, p. 294). Il n'hésite pas à écrire que la matière
première (materia prima) a été créée avant les êtres distincts,
thèse qui a dû faire se retourner saint Thomas dans sa tombe (EMEC, première
publication, p. 263). Il rejette très violemment la terminologie qu'il appelle
« abstraite » ou « métaphysique », terminologie qui est tout simplement
celle qu'ont utilisée les théologiens catholiques (EMEC, première
publication, pp. 288-289 et 346), etc.