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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Bibliographie superficielle

Monsieur Couvert a prétendu, toutefois, répondre à une telle objection : « On m'a reproché, nous dit-il, de ne pas faire figurer dans mes ouvrages des notes en bas de page ; c'est vrai, mais dans chacun d'eux, je publie à la fin une bibliographie importante, avec mes commentaires sur chacun des livres mentionnés. Là se trouvent toutes les références nécessaires et j'évite ainsi de surcharger le texte qui serait augmenté d'environ un tiers de son nombre de pages » (Lecture et Tradition, décembre 2001, p. 21).

Ainsi, la bibliographie mentionnée à la fin des ouvrages de Monsieur Couvert, de son propre aveu, n'est pas une « bibliographie sommaire » à l'usage de ses lecteurs, mais bien sa propre bibliographie de travail.

Or, en consultant ces diverses « Notes bibliographiques », le lecteur ne peut que se sentir perplexe : une entreprise intellectuelle aussi ambitieuse repose sur des fondements étonnamment fragiles. A côté de quelques livres de valeur, nous trouvons surtout des écrits journalistiques ou des résumés littéraires, tandis que manquent la plupart des ouvrages de référence.

Sur le courant « traditionaliste » du XIXe siècle, par exemple (La gnose contre la foi), Monsieur Couvert cite Les prophètes du passé de Barbey d'Aurevilly. Malgré l'estime que l'on doit avoir pour le talent littéraire de Barbey d'Aurevilly, force est d'avouer qu'il n'est pas un historien, pas plus d'ailleurs que Louis Veuillot dans Études sur Victor Hugo (id.). Il faut en dire autant d'Henri Massis dans Défense de l'Occident (La gnose universelle) et des frères Tharaud dans Les mille et un jours de l'islam (id.).

Le petit opuscule de Thomas Molnar, L'Utopie, éternelle hérésie, n'est guère convaincant dans ses démonstrations, malgré l'estime que mérite l'auteur (De la gnose à l'œcuménisme), tandis que Karl Marx et Satan du pasteur Richard Wurmbrandt, intéressant livre de vulgarisation, est loin d'être un ouvrage suffisant sur la pensée marxienne et marxiste (id.).

Parlant du bouddhisme (La gnose universelle), Monsieur Couvert cite l'éminent indianiste que fut Louis de la Vallée Poussin. Il ne signale pourtant aucun de ses ouvrages : Bouddhisme, études et matériaux, 1898 ; Bouddhisme, opinions sur l'histoire de la dogmatique, 1909 ; Le védisme, 1909 ; Notions sur les religions de l'Inde, 1910 ; Nirvana, 1924 ; La morale bouddhique, 1927 ; Le dogme et la philosophie du bouddhisme, 1930, etc. Il se contente de mentionner quelques pages de sa plume dans un manuel d'histoire des religions (fort bien présenté, certes, mais qui n'est qu'un manuel et un résumé).

Faisant référence à l'œuvre (intéressante, d'ailleurs, mais pas entièrement probante) du père Théry (alias Hanna Zacharias), Monsieur Couvert se contente là aussi de citer un résumé de cette thèse, sans prendre la peine de nous indiquer les ouvrages originaux (La gnose universelle).

Même situation lorsqu'il traite du jansénisme : Monsieur Couvert cite, non les Institutions liturgiques de dom Guéranger, mais un digest établi (au demeurant remarquablement bien) par Jean Vaquié (Lecture et Tradition, janvier-février 1996, p. 27). Au même endroit, à propos de Pascal, il cite comme référence d'histoire des idées un « conte infernal » de Charles Maurras.

A propos de l'amour courtois, Monsieur Couvert nous explique que « l'œuvre d'Eugène Aroux est introuvable », et nous propose simplement « un résumé de son enseignement » dans des ouvrages de seconde main (La gnose universelle).

Comme l'écrit Monsieur Couvert lui-même au détour d'un de ses livres : « On ne bâtit pas une construction historique sur des bases aussi fragiles » (La gnose en question, p. 121).

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