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La paille et le sycomore

Avertissement de l'éditeur 

Prologue

Le silence du Magistère

Les apologistes de M. Couvert

E. Couvert contre les papes 

L'impossibilité intellectuelle

L'argument de prescription

Des erreurs graves

Des questions troublantes

D'où viennent tant d'erreurs ?

"Paul Sernine répond à ses lecteurs" - Ed. Zébu, 2004

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Trois autodidactes

Ainsi, sur les trois principaux domaines d'étude abordés par eux, à savoir la théologie, la philosophie et l'histoire religieuse, les auteurs des Cahiers Barruel en général, et Monsieur Couvert en particulier, sont autodidactes.

Nous n'avons aucun mépris pour les autodidactes : ce sont des hommes qui possèdent souvent une grande masse de connaissances, parfois des intuitions originales et intéressantes.

Cependant, le Créateur a voulu que l'homme soit enseigné par un maître et par oral : tel est l'ordre normal des choses. L'autodidacte s'écarte de cet ordre, le plus souvent parce que la vie lui a refusé de faire autrement, du fait de circonstances étrangères à sa volonté. Mais la nature se venge des écarts. Ainsi, l'autodidacte, le plus ordinairement, manque des principes élémentaires de synthèse qui lui permettraient d'utiliser avec profit et équilibre la somme de connaissances qu'il a acquise par un dur labeur.

« Rares sont les adultes, nous dit Pie XII, qui ont le courage de compléter par eux-mêmes leur culture, et cette méthode conduit souvent à de dangereuses déformations. La présence et le contact du maître sont, généralement parlant, irremplaçables » (Allocution aux élèves des cours d'éducation populaire, 19 mars 1953).

Cela se vérifie particulièrement dans ces sciences difficiles, aux conséquences graves, que sont la théologie, la philosophie et l'histoire religieuse. Ici, des nuances, des équilibres, des distinctions élémentaires qu'on apprend d'un professeur vont changer radicalement l'orientation d'une théorie. Celui qui aurait, par exemple, appris tout seul le contenu entier du Dictionnaire de théologie catholique ne verra pourtant pas l'importance de tel principe élémentaire, qu'un séminariste de deuxième année connaît par cœur, et il fera des bourdes étonnantes dans son raisonnement.

Monsieur Couvert le reconnaît lui-même lorsque, parlant des erreurs de l'école « traditionaliste » (de Maistre, Bonald, Lamennais), il en donne la cause principale : « Ils furent des autodidactes » (La gnose contre la foi, p. 97).

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