Comment
un livre capable de susciter un tel débat naît-il chez un auteur ?
Pour
bien situer La paille et le
sycomore, il est nécessaire de rappeler son contexte « historique ».
En
1993, un court travail intitulé L’école
des Cahiers Barruel, non diffusé dans le public, est envoyé de façon
discrète à Couvert, à son éditeur, à ses amis déclarés et à ses
soutiens publics. De ce premier travail, il ne sera pas tenu compte pour
amender les principales défaillances du système couvertien. Christian
Lagrave, l’écrivain le plus proche de Couvert, se contente de publier
dans Lecture et Tradition numéro
200 d’octobre 1993 une attaque contre ce fascicule, sans le nommer.
En
2000, je reprends à mon compte certaines des thèses du fascicule de
1993, pour la Nouvelle revue Certitudes. Ces remarques critiques sont de nouveau
rejetées par Couvert dans La
gnose en question, comme par Lecture
et Tradition (numéros 290 et 293-294). Dans La gnose en question, Couvert n’hésite pas à affirmer qu’il
n’a « jamais été pris en faute » (cf. pp. 78,
161 et 163). Son éditeur, Chiré, lui offre de son côté une publicité
dans presque tous ses catalogues.
Cinq
mois avant la parution du livre, en juin 2003, dans un entretien avec la
librairie Saint-Louis (Canada), entretien largement diffusé, Couvert déclare
même que ses contradicteurs « se taisent en essayant de faire oublier
leur attaque qui a fait long feu ». Paul Sernine, écrit-il,
« avait annoncé un livre pour me déstabiliser. Après la
parution de ma Gnose en question,
il a renoncé à son projet, devant les protestations nombreuses qu’il
a reçues et devant le risque d’un retour de flammes qui ne l’aurait
pas épargné ». |